La Francilienne Ouest

 

Le principe d’une rocade circulaire autour de la Capitale est né dans les années 60 avec la création des Villes Nouvelles. Dès 1965 le projet de liaison autoroutière entre Cergy-Pontoise et Orgeval était inscrit au Schéma Directeur de la Région de Paris avant d’être déclaré prioritaire par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire de 1987. Devenu «prolongement de la Francilienne» le projet ne cessera ensuite d’affronter une opposition locale qui le conduira de reculades en relances ministérielles jusqu’au mémorable débat public de 2006 sur le choix du tracé d’un barreau d’autoroute de 22 km à construire entre Méry / Oise( 95 ) et Orgeval( 78 ); mémorable non par son aboutissement mais parce que ce débat a fait date dans l’évolution de la concertation publique. Il n’était plus question d’amender un projet routier conçu par des spécialistes mais d’arbitrer un conflit inédit entre les parties favorables au projet, acteurs économiques, riverains des voiries actuelles très encombrées, associations de protection de l’environnement actuellement mis à mal par les embouteillages, et les parties qui y étaient défavorables, c'est-à-dire essentiellement des associations de riverains du futur tracé au grand pouvoir de nuisance qui ont pollué les débats en surestimant très fortement l’impact des nouvelles voies. L’ ARDIES participait activement au débat , elle s’est déclarée prête à soutenir toute variante de tracé pourvu qu’elle reçoive l’aval des élus, qu’elle n’endommage pas la forêt de Saint Germain et qu’elle entraîne une forte diminution du trafic sur la N184. L‘association s’est donc immédiatement ralliée au tracé « Vert » ou « tracé Perben » du nom du ministre des transports qui a validé cette variante par sa décision du 24 octobre 2006. L’espoir était alors d’une accélération des études complémentaires en vue d’arriver rapidement à l’en- quête publique. Mais au lieu de cela le dossier s’est à nouveau enlisé au point de dépasser le demi-siècle de palabres. Il est difficile de revenir sur les péripéties qui ont lieu depuis 2006. 

La nouvelle gouvernance de la Région Ile de France, qui n’est plus, comme l'était la précédente, systématiquement opposée aux projets routiers et qui reconnait la nécessité d’aménagements routiers ciblés en grande couronne, s’est publiquement déclarée favorable au projet mais rappelle que la responsabilité de la relance du projet appartient à l’Etat. Et malheureusement pour les usagers, le président et le gouvernement ont affirmé dès leur arrivée que les grands projets, routiers et ferroviaires en particulier, n'étaient pas leur priorité. 

On peut donc craindre une prolongation de l'enlisement du projet, la région et le département ne pouvant alors que réaliser par tronçons et sur une longue période la liaison urbaine entre le futur pont à Achères et le pont de Triel

L'Association ARDIES est un membre actif du COMITE PROFILE qui rassemble également des associations de riverains et de protection de l'environnement qui soutiennent le projet

 

 

 

Actualités

Décembre 2015: changement de gouvernance de la Région Ile de France, fin du dogmatisme anti-routes

 

Juillet 2017: le président et le gouvernement ont affirmé dès leur arrivée que les grands projets, routiers et ferroviaires en particulier, n'étaient pas leur priorité.